"> Graham Coxon - Happiness in magazines - Indiepoprock

Happiness in magazines


Un album de sorti en chez .

Graham Coxon nous rend aujourd?hui sa cinquième copie solo, la deuxième depuis qu?il a quitté Blur. Le petit cancre de la classe brit-pop a grandi. Il a passé l?âge de narguer ses anciens camarades en affichant fièrement son admiration pour les caïds de la lo-fi US. Enfin libre et plus que jamais épanoui, notre (anti)héros […]

Graham Coxon nous rend aujourd?hui sa cinquième copie solo, la deuxième depuis qu?il a quitté Blur. Le petit cancre de la classe brit-pop a grandi. Il a passé l?âge de narguer ses anciens camarades en affichant fièrement son admiration pour les caïds de la lo-fi US. Enfin libre et plus que jamais épanoui, notre (anti)héros revient ici à ses premières amours anglaises (la pop 60?s et le punk 70?s) et les marie sans mal à ses ascendances américaines.

Graham accouche d?un disque varié mais plus cohérent que d?ordinaire, servi par des guitares explosives et inventives, une voix plus affirmée et une production plus propre, confiée à Stephen Street, le metteur en son historique des Smiths et de? Blur. Une métamorphose réussie qui exprime la nouvelle philosophie de notre guitariste : n?ayant plus de compte à régler avec personne, il consent maintenant à s?abandonner à plus de spontanéité. D?où ce cocktail si surprenant : quelques brûlots power-pop surpuissants et du meilleur effet (?Spectacular?, ?Freakin?out? et son intro à la ?Manu Chao? des Wampas), de nombreuses gâteries aux refrains à tiroirs non sans rappeler Blur (?Bittersweet bundle of misery?, ?Don?t be a stranger?) et enfin une ou deux excentricités de coutume.

Après avoir (fort bien) récité ses leçons punk, folk ou blues dans ses quatre précédents devoirs, l?élève Coxon s?est donc affranchi de son héritage américain comme de ses démons anglais. Un retour à une certaine orthodoxie plutôt amusant, à l?heure où ses anciens acolytes de Blur s?évertuent à atomiser leur classicisme pop par l?exploration de pistes de plus en plus aventureuses. Décidément, ces gens-là ne sont plus faits pour s?entendre !

Chroniqueur