"> Pixies - Come On Pilgrim - Indiepoprock

Come On Pilgrim


Un album de sorti en chez .

7

Difficile d’imaginer que les Pixies ont été, un jour, un quatuor inconnu, bien loin des acclamations admiratives qui allaient jalonner leur parcours météorique – et le long hiatus qui sépara leur séparation d’un retour triomphal sur scène. Pourtant, en 1987 lors de la parution de « Come On Pilgrim », Black Francis n’est encore qu’un jeune homme […]

Difficile d’imaginer que les Pixies ont été, un jour, un quatuor inconnu, bien loin des acclamations admiratives qui allaient jalonner leur parcours météorique – et le long hiatus qui sépara leur séparation d’un retour triomphal sur scène. Pourtant, en 1987 lors de la parution de « Come On Pilgrim », Black Francis n’est encore qu’un jeune homme adipeux et étrange, et ses Pixies, avec leurs dégaines d’Américains mal sapés, sont loin d’avoir le look d’un futur « meilleur groupe de rock du monde ».

Déjà, pourtant, les farfadets affirment leur singularité avec cette drôle d’entrée en matière – ni vraiment un EP, ni vraiment un album – publiée par 4AD sur la base d’enregistrements rustiques réalisés par le groupe au cours de ses premiers mois d’existence. Ces huit titres, s’ils ne parviennent pas à égaler les sommets futurs, énoncent les promesses précoces des grandes heures à venir. Le son, très sec, rend ce cocktail nerveux de punk, de rock et de pop difficile d’approche, mais derrière cette carapace hargneuse, ce sont un talent de composition et un caractère à part qui s’affirment d’entrée de jeu. L’apport des lignes de basse de Kim Deal est sensible : même si l’accompagnement est simple voire simpliste, il fournit aux chansons l’assise sur laquelle la guitare de Joey Santiago s’impose de façon déterminante. Son jeu inimitable, à mi-chemin entre rythmique et ligne mélodique, demande encore à mûrir, mais se marie d’emblée avec les compositions et la chant tordu de Black Francis – une alchimie à l’explosivité palpable même si encore imparfaitement canalisée, qui propulse déjà le groupe au-delà d’une bonne partie de la concurrence.

Pièces maîtresses de ce recueil, Ed Is Dead et Holiday Song portent déjà les germes du talent mélodique unique de Black Francis, et imposent leur dosage d’immédiateté et d’étrangeté. Mais une grande partie du disque s’articule autour de brûlots punk rapides et rageurs : Isla De Encanta, Nimrod’s Son et bien entendu l’archétypal Vamos, dont une version plus longue figurera d’ailleurs dans le tracklisting de « Surfer Rosa ». Ces morceaux, qui se classent rarement parmi les premiers cités lorsque l’on évoque les classiques des Pixies, offrent pourtant une belle vision du caractère du groupe au moment de faire ses premiers pas : ces quatre musiciens ne sont pas encore des géants, mais leur détermination est totale, et s’ils cherchent encore la formule parfaite qui leur permettra d’atteindre les sommets, ils savent déjà faire preuve d’une maîtrise hors du commun…

Chroniqueur
  • Publication 665 vues31 mai 2009
  • Tags Pixies4AD
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Tracklist

  1. Caribou
  2. Vamos (Pilgrim)
  3. Isla de Encanta
  4. Ed Is Dead
  5. The Holiday Song
  6. Nimrod's Son
  7. I've Been Tired
  8. Levitate Me

La disco de Pixies

Beneath The Eyrie8
80%
Head Carrier9
90%

Head Carrier

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0%

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Come On Pilgrim7
70%

Come On Pilgrim